Le blog de Jean TAILLARDATEL LIBERATOR2023-02-04T17:36:20+01:00All Rights Reserved blogSpiritblogSpirithttp://jeantaillardat.blogspirit.com/Jean Taillardathttp://jeantaillardat.blogspirit.com/about.htmlMa vie sur Terre, chapitre 3tag:jeantaillardat.blogspirit.com,2022-08-08:32725112022-08-08T18:34:51+02:002022-08-08T18:34:51+02:00 Où je découvre avec horreur que je suis possédé par ma culture !
<p align="center"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Où je découvre avec horreur que je suis possédé par ma culture !</span></p>
Jean Taillardathttp://jeantaillardat.blogspirit.com/about.htmlMa vie sur Terre, chapitre 2 : Les deux infinis... dans ma têtetag:jeantaillardat.blogspirit.com,2022-07-29:32722172022-08-08T17:47:56+02:002022-07-29T18:13:00+02:00 Où l'être pensant que je pense être poursuit ses divagations philosophiques,...
<p>Où l'être pensant que je pense être poursuit ses divagations philosophiques, puisqu'il se prend pour un philosophe, mieux même, un PENSEUR !</p>
Jean Taillardathttp://jeantaillardat.blogspirit.com/about.htmlMa vie sur terre, chapitre 1tag:jeantaillardat.blogspirit.com,2022-07-17:32718862022-07-17T19:20:38+02:002022-07-17T19:20:38+02:00 Ma vie sur Terre Jean Taillardat Après avoir écrit, sous des...
<p align="center"><strong><span style="font-size: 18.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Ma vie sur Terre</span></strong></p><p align="center"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Jean Taillardat</span></p><p><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Après avoir écrit, sous des noms de plume divers et variés, un certain nombre d’ouvrages : romans avant tout, <strong>biographie,</strong> nouvelles, SF/anticipation, il me vient l’envie de reprendre le cours des réflexions dont j’ai alimenté mn blog <a href="http://www.jeantaillardat.blogspirit.com">www.jeantaillardat.blogspirit.com</a> depuis de nombreuses années et que j’avais laissé en sommeil.</span></em></p><p> </p>
Jean Taillardathttp://jeantaillardat.blogspirit.com/about.htmlPourquoi je fête la Nativitétag:jeantaillardat.blogspirit.com,2020-01-02:31455202020-01-02T16:45:59+01:002020-01-02T16:45:59+01:00 Deux raisons pour lesquelles je fête la Nativité Jean Taillardat, le...
<p><strong><span style="font-size: 18.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Deux raisons pour lesquelles je fête la Nativité</span></strong></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Jean Taillardat, le 25 décembre 2019</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;"> </span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Je tiens que les symboles prennent plus de place dans nos vies que ce que nous prenons pour la réalité, toujours perçue à travers le filtre de nos perceptions. Les souvenirs eux-mêmes sont essentiellement symboliques en ce sens qu’ils constituent des formes de repères dans le chaos de nos vies, des vies de chacun de nous. La quasi-totalité des symboles qui font nos croyances se rapportent à ce que Jung nomme l’inconscient collectif, lui-même fabriqué par les communautés humaines au cours des millénaires.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Ce préambule pour dire l’importance que j’accorde au symbole de la Nativité. Je ne nie pas pour autant, ni ne me cache ce que me disent mes sens, mes oreilles et mes yeux et je vois bien que</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;"> les nuages s'amoncellent sur l'humanité ; les orages grondent depuis longtemps déjà et des tornades s’abattent sur de pauvres peuples pris dans la tourmente des conflits. Mais un jour, une nuit seulement dans l’année, pouvons-nous nous élever.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Comme une grande partie des chrétiens du monde entier, j’ai fêté en ce 24 décembre la naissance du Christ, comme je l’ai fait durant des décennies habité par la foi puis avec le souci de transmettre à mes enfants l’héritage d’une histoire merveilleuse, celle de la naissance d’un enfant amené à sauver les hommes…</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">J’étais conditionné, comme nous le sommes tous, par les messages et les modèles parentaux et qui dit conditionnement dit aliénation.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Qu’y a-t-il de mal à cela ? Nous sommes tous conditionnés et l’aliénation entraîne-t-elle de faire le mal autour de soi ? Non, pas nécessairement ; au contraire elle peut créer un abbé Pierre, un Van Gogh, un Freud.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Mais il est – il m’est désagréable – de me sentir aliéné, pas vous ?</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Et si je suis allé saluer la naissance de Christ en cette nuit de Noël, c’est par un double mouvement de désir et de réflexion. Je m’explique : de <u>désir </u>parce que je perçois que c’est le désir qui guide la vie des humains, comme expression sublimée des besoins du monde animal – le désir de donner du sens à mes attitudes et comportements à l’instant et à ma vie plus largement ; en la matière l’homme ne manque pas d’imagination ! – sauf quand il pousse l’aliénation jusqu’à se laisser gaver de séries télévisées ou de jeux video ou bien même à être conduit à son insu par la publicité. La <u>réflexion</u> donc, pour orienter le désir vers ce qui lui semble le plus juste, le plus satisfaisant, maintenant et demain et qui va lui apporter la lucidité et le discernement, qui débouchent eux-mêmes sur la générosité et le courage, recherche immémoriale des vertus cardinales.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">J’ai donc décidé de choisir mes symboles et celui de la Nativité m’a semblé être primordial ici et maintenant. <u>Ici</u>, c’est dans l’hémisphère Nord, deux à trois jours après le solstice d’hiver, avec la perception du recul de la nuit et de l’annonce des beaux jours à venir – je sais que mes frères humains de l’hémisphère Sud auront leurs Saturnales dans six mois et les fêteront selon leurs propres coutumes. <u>Maintenant</u>, parce que nous sommes entrés dans une période triste pour les Occidentaux d’une forte dénatalité, alors que le désir de vie et de don s’évanouit. J’ai entendu Michel Onfray, dont j’aime beaucoup l’intelligence de le courage, reprendre à son compte cette formule désespérante : « donner la vie, c’est donner la mort ». Mais ce n’est qu’en partie l’explication de l’absence de renouvellement des générations : consumérisme, individualisme, matérialisme vont de pair avec une grande fatigue collective, une forme d’à quoi bon qui s’empare des vieillards et des civilisations mourantes. Pourtant, cher Michel, je me demande comment un être aussi plein que vous de « la volonté d’exister » n’a pas perçu la joie d’exister et n’a pas ressenti le désir de la transmettre aux enfants… et peut-être de se laisser pénétrer de la leur. L’existence est tragique, dites-vous avec Comte-Sponville ? Vrai et faux, l’être humain dispose de la faculté de la rendre belle ou laide. Entre la naissance et la mort, il y a la vie, la vie consciente, avec ses hauts et ses bas mais avec, surtout, la possibilité de grandir du 1<sup>er</sup> jour jusqu’au dernier, à travers les joies et les peines, les bonheurs et les épreuves. Il m’est donné de me repaître de toutes mes sensations et de les partager avec les vivants et les morts, j’en remercie mes géniteurs !</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Et puis, la deuxième raison pour laquelle je fête la Nativité est liée à notre culture occidentale. Pour la première fois dans l’histoire de l’Occident apparaissait la notion d’Amour, non pas l’amour lié à une forme de reconnaissance du ventre ou d’autres parties du corps, ni au sentiment amoureux tourné vers soi mais à une nécessaire gratitude envers qui que ce soit à qui je dois la vie ainsi qu’à la vertu supérieure de générosité et d’altruisme – la formule d’Alphonse Allais « un égoïste est quelqu’un qui ne s’intéresse pas à moi » est en vérité très profonde au-delà de la boutade ; moi est l’autre. Quelque quatre cents ans après l’Inde et la Chine, un prédicateur prêche l’amour de l’autre et proclame : « Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » et « Ce que vous faites au plus petites d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites ». À l’autre bout de notre continent, un homme qui est devenu Bouddha proclamait depuis quatre siècles déjà les Quatre États illimités : l’amour, la compassion, le non-attachement et la joie. Depuis Jérusalem et Rome, l’Église catholique et les autres églises chrétiennes, au-delà des vicissitudes liées à l’imperfection humaine, ont diffusé l’amour jusque dans les contrées les plus reculées, jusqu’à ce que soient proclamés « Les Droits de l’Homme » qui en sont la traduction sécularisée. La personne appelée Jésus, ses disciples et les Évangélistes sont à l’origine d’une révolution inouïe : le sens sublime de la vie, du respect, du partage et de la gratitude.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Fêter la Nativité revient pour moi à accorder un tribut à la Vie et à la conscience et à adresser une louange à tous les êtres qui m’ont appris que « l’Amour sauvera le monde ».</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;"> </span></p>
Jean Taillardathttp://jeantaillardat.blogspirit.com/about.htmlMoi, premier roman chapitre 4tag:jeantaillardat.blogspirit.com,2019-03-28:31358552019-03-28T07:43:09+01:002019-03-28T07:43:09+01:00 Moi, premier roman Chapitre 4 Rappel : je suis...
<p align="center"><span style="font-size: 18.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Moi, premier roman</span></p><p align="center"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Chapitre 4</span></p><p align="center"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;"> </span></p><p><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Rappel : je suis donc né du désir de mon père et mis sous les auspices des fées. Il s’agit maintenant de proclamer ma venue au monde </span></em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">urbi et orbi<em>. Seule une attachée de presse peut le faire, ce sera Béatrice-Alberte Baluchon, dite Baba… Badaboum, le premier article – heureusement bloqué par mes parrain et marraine – démolissait mon père et m’ignorait complètement ! Deuxième tentative : Livre Abdo ne peut pas présenter un livre d’un auteur inconnu !</em></span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Baba envoie un courriel à parrain, marraine et père : « Une personne très importante a accepté de me voir et s’il décidait de nous soutenir, ce serait le jackpot ! Seulement je n’ai pas un bon souvenir, c’est peu dire, et il va falloir que je me défende</span></p><ul><li><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Que vous vous défendiez de quoi, Baba ? lui demande parrain par téléphone.</span></li><li><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Vous me promettez que vous garderez le secret.</span></li><li><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Bien sûr, mais vous m’inquiétez.</span></li><li><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Henry M. est un grand patron, introduit partout. Il y a trois ans de cela, je suis allé dans ses bureaux pour lui présenter un ouvrage. On s’était rencontrés au salon du livre de Paris. Bon, j’étais encore naïve, il m’avait donné rendez-vous à 19 heures. Il m’a laissé parler et m’a interrogé correctement, autour d’un planteur et, au bout d’une heure, alors que l’alcool m’avait un peu troublée, il s’est littéralement jeté sur moi. J’étais hébétée, tétanisée et en même temps attirée par cet homme au charme indéniable ; c’était presque un viol…</span></li></ul><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Parrain en a eu le souffle coupé et a immédiatement précisé :</span></p><ul><li><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Baba, il est hors de question que vous acceptiez de vous prostituer pour promouvoir un de nos ouvrages ! Vous n’avez pas porté plainte ?</span></li><li><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">J’avoue que j’étais sous le charme… J’ai même cru qu’il y avait quelque chose entre nous…</span></li></ul><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Bon, Baba a accepté le rendez-vous que ce sale bonhomme lui a proposé… chez lui, à 20 heures. Nous attendions tous avec une certaine inquiétude le résultat de cet entretien, qui est arrivé le lendemain même. C’est Baba qui a appelé, parrain l’a tout de suite questionnée :</span></p><ul><li><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Alors ?</span></li><li><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Raté. Il m’a laissé parler pendant une heure, en manifestant un intérêt courtois pour ce que je lui disais et, au bout d’une heure, il s’est levé et s’est approché pour m’embrasser. Je l’ai repoussé en lui disant que j’avais maintenant un compagnon et que je lui étais fidèle. Il n’a pas apprécié d’avoir perdu une heure mais n’a pas insisté, c’est trop dangereux maintenant. Il m’a quasiment mis à la porte. Évidemment, il ne parlera pas du livre.</span></li></ul><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Là, nous n’avons pas ri du tout, dans quel monde pourri vivons-nous !</span></p>
Jean Taillardathttp://jeantaillardat.blogspirit.com/about.htmlMoi, premier roman, chapitre 3tag:jeantaillardat.blogspirit.com,2019-03-28:31358542019-03-28T07:40:04+01:002019-03-28T07:40:04+01:00 Moi, premier roman Chapitre 3 Rappel : je suis...
<p align="center"><span style="font-size: 18.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Moi, premier roman</span></p><p align="center"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Chapitre 3</span></p><p align="center"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;"> </span></p><p><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Rappel : je suis donc né du désir de mon père et mis sous les auspices des fées. Il s’agit maintenant de proclamer ma venue au monde </span></em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">urbi et orbi<em>. Seule une attachée de presse peut le faire, ce sera Béatrice-Alberte Baluchon, dite Baba… Badaboum, le premier article – heureusement bloqué par mes parrain et marraine – démolissait mon père et m’ignorait complètement !</em></span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Baba n’était pas très fière; ses efforts n’étaient pas récompensés. Mais on ne pratique pas ce métier si on cale à la première difficulté. Il y a plusieurs milliers de journalistes ou soi-disant tels ! </span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Ah, elle a un bon contact avec une journaliste du Livre Abdo, qui présente les nouveautés aux libraires indépendants abonnés à Elle-spectre. Elle nous prévient, nous bloquons notre souffle…</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Encore raté, comme disait notre magicien : « Non, Baba (elles se connaissent bien), comprenez-moi, c’est impossible, on ne peut pas présenter un auteur inconnu, publié dans une petite maison d’édition inconnue, qui plus est – Mais, Lise-Bête, comment voulez-vous qu’il se fasse connaître si vous n’en parlez pas ! – Je sais mais je n’y peux rien – Bon, je vous assure que ce livre est de très haut niveau, pouvez-vous le lire, ou au moins le parcourir ? – Hélas, cela m’est impossible, si vous connaissiez ma charge de travail ! – Écoutez, le héros est un enfant de la DAS accueilli par un couple de juifs qui sont éditeurs justement et Samuel traduit des romans à l’eau de rose qu’il transforme en succès… – Baba, je suis désolée mais je ne suis pas disponible pour en parler là, mais envoyez-moi le livre, j’essaierai… – Mais Lise-Bête, je vous l’ai envoyé, le livre ! – … »</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Baba a ensuite essayé le charme, puis la pitié, elle était sur le point de manifester sa colère mais surtout pas, Lise-Bête est une personne à choyer et il y aura d’autres auteurs à promouvoir sur Livre-Abdo. Elle téléphone à Parrain, triste, démoralisée, tout en rappelant que les journalistes sont libres et qu’on ne peut pas les contraindre, bla-bla. Père, marraine, parrain… et moi, on a préféré en rire, mais on a moins ri au chapitre suivant !</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;"> </span></p>
Jean Taillardathttp://jeantaillardat.blogspirit.com/about.htmlMoi premier roman chapitre 2tag:jeantaillardat.blogspirit.com,2019-03-19:31354812019-03-19T17:21:15+01:002019-03-19T17:21:15+01:00 Moi, premier roman Chapitre 2 Rappel : je suis...
<p align="center"><span style="font-size: 18.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Moi, premier roman</span></p><p align="center"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Chapitre 2</span></p><p align="center"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;"> </span></p><p><em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Rappel : je suis donc né du désir de mon père et mis sous les auspices des fées. Il s’agit maintenant de proclamer ma venue au monde </span></em><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">urbi et orbi<em>. Seule une attachée de presse peut le faire…</em></span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Elle s’appelle Béatrice-Alberte Bagatelle, mon attachée de presse, alors évidemment tout le monde l’appelle Baba – il serait plus exact de l’appeler B-A-BA, mais c’est plus long à prononcer et ça fait un peu scolaire. C’est une très belle femme, d’origine sénégalaise, qui a fait toutes ses études en France, Sciences Po et le Centre de formation des journalistes de Paris. Elle a trente-trois ans et est célibataire. Elle a d’abord été attachée de presse pour une grande maison d’édition avant de se mettre à son compte, c’est donc dire qu’elle a les compétences et les connaissances – sans doute aussi le réseau de relations – pour me mettre entre les mains d’une flopée de journalistes et de critiques littéraires… J’espère qu’ils auront le temps de me dévorer !</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Cependant, je dois reconnaître que Baba nous a prévenus, avant même la signature du contrat : elle ne garantit aucun article puisque la décision ne lui appartient pas, et même en ce cas, elle ne garantit aucune vente, car c’est le client qui achète… Eh bien voilà une mise en garde encourageante ; heureusement que ce n’est pas moi qui paye Baba !</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Alors voilà, nous avons, père, marraine et parrain, Baba et moi, le premier retour. Je répète que Baba nous avait prévenus, sans que nous comprenions sa mise en garde : les journalistes ne nous doivent rien, on ne peut exercer aucune pression sur eux [mais solliciter humblement leur bonne grâce ; en ai-je déduit, et peut-être à genoux], et on ne peut pas non plus obtenir une critique positive s’ils n’en ont pas envie. Confirmation nous est donnée par ce premier retour. D’accord Baba nous a dit que Falballa était complètement folle, mais elle est a du poids dans le petit monde des critiques parisiens. À la lire, « mon père est un hypocrite, un protestant qui veut se faire passer pour un catholique en effectuant un pèlerinage annuel à Lourdes ! »… et c’est tout, juste un mot sur moi, je suis bon à mettre à la poubelle ! </span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Je ne peux pas faire grand-chose pour remonter le moral de mon père ; fort heureusement parrain et marraine le soutiennent absolument. Père est en train de me faire un petit frère et je sens que son désir a pris un coup dans l’aile. </span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Et ce n’est pas le seul, ni le dernier… Il est aussi en train de faire un petit frère en chair et en os à ma sœur mais c’est une autre histoire.</span></p>
Jean Taillardathttp://jeantaillardat.blogspirit.com/about.htmlMoi, premier roman, chapitre 1tag:jeantaillardat.blogspirit.com,2019-03-19:31354802019-03-19T17:18:50+01:002019-03-19T17:18:50+01:00 Moi, premier roman Chapitre 1 ...
<p align="center"><span style="font-size: 18.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Moi, premier roman</span></p><p align="center"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;"> </span></p><p align="center"><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;"> Chapitre 1</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;"> </span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;"> J’ai été conçu par un homme en chair et en os – mais oui ! – pour lequel, dès qu’il a commencé à me coucher… sur le papier, j’ai ressenti autant d’admiration que d’affection. Comme s’il n’avait pas eu d’autres projets en cours ! Jeune marié et déjà jeune papa d’une fille dont, si elle l’a empêché de dormir la nuit et donc de se consacrer autant qu’il l’aurait souhaité à mon développement, dont, disais-je, je ne suis pas jaloux : c’est une fille !</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;"> Très tôt, cet homme, mon père, m’a gratifié d’un parrain et d’une marraine, appelés « les éditeurs », je comprendrais plus tard pourquoi. Ils ont contribué, par haptonomie, à mon développement.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;"> Qu’est-ce que j’ai été cajolé, caressé, pendant la phase de gestation ! Mon père d’abord, utilisant sa puissance d’imagination et l’esthétique de sa plume, m’a façonné de telle sorte que j’étais, dès ma naissance, une œuvre d’art. Puis ma marraine a apporté son grain de sel, sa science et son génie – sans aucune fausse modestie – mais oui ! Mon parrain m’a fait les yeux doux aussi ; donc, tout allait bien !</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;"> Quand mon père et ma marraine ont été certains de ma forme et de mon désir de venir au monde, ils ont fait appel aux spécialistes, qui, dans le domaine, s’appellent correcteurs, infographistes et imprimeurs.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;"> J’ai vu le jour le 17 mai 2018 à Clermont-Ferrand, la bonne ville de Catherine de Médicis. Joie dans la famille, joie chez mes premiers admirateurs ! Ils m’ont tous dit gracieux et jovial, parfois même un peu canaille.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;"> Mais il faut que je vous dise qui je suis, sans en dévoiler trop pour vous donner envie de me feuilleter. Mon nom vous le connaissez, c’est <em>Moi, premier roman</em>. Je sais ça fait un peu narcissique mais peut-on vivre sans s’aimer soi-même ? Raisonnablement, s’entend. Je me présente sous la forme d’un livre – ce n’est pas très original pour un roman – relativement peu épais, aux mensurations canoniques : 125-210-17, exhibant en première de couverture un jeune homme en tissu prince de Galles dont on ne sait s’il tombe ou s’il se relève au contraire… et dans ce cas après sa chute – quel art de l’ambiguïté, cher Père !</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;"> Maintenant ce n’est pas tout de venir au monde, il s’agit d’y entrer, d’exister (ex-sistere, sortir de, vouloir être). Et mon père, ma marraine et mon parrain ont décidé de faire appel à un héraut (oyez, oyez) que l’on appelle ici attaché de presse, en l’occurrence une attachée de presse parisienne…</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;"> Que la fête commence !</span></p>
Jean Taillardathttp://jeantaillardat.blogspirit.com/about.htmlStratégie et tactique dans le gouvernement Macrontag:jeantaillardat.blogspirit.com,2017-07-17:30946622017-07-17T10:11:17+02:002017-07-17T10:11:17+02:00 Stratégie et tactique Jean Taillardat, 170707 Un de...
<p><strong><span style="font-size: 18.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Stratégie et tactique</span></strong></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Jean Taillardat, 170707</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;"> </span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Un de mes bons camarades de l’armée de mer se dit atterré par l’incompréhension manifestée après les discours du Président et du Premier ministre, parce que, dit-il, le premier est stratégique et le second tactique.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Tout d’abord, mon cher camarade, un petit retour aux sources ; qu’appelle-t-on stratégie et tactique ? Définitions :</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">La stratégie est l’art d’allouer ses ressources et de répartir ses forces (combinaison d’Existence, de Pouvoirs et de Temps) pour atteindre les buts fixés par la pensée politique, en fonction de la situation et de ses évolutions prévisibles… et imprévisibles. C’est un art, qui s’enseigne donc.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">La tactique est une habileté manœuvrière, une capacité d’adaptation en situation. Cette capacité est innée ou acquise à force d’expérience.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Revenons donc aux propos de mon camarade. Le discours du Président Macron n’est pas stratégique, et c’est heureux ; il revient au Premier ministre et à son gouvernement de traduire la pensée politique du chef de l’État en stratégie. En revanche, le Président a-t-il fixé le but à atteindre ? Que nenni ! Le but à atteindre est la résultante des valeurs sur lesquelles s’appuie l’action, et l’on sait que les valeurs de la République : Liberté, Égalité, Fraternité, sont bafouées tous les jours par ceux-là même qui devraient les promouvoir et les protéger, à la mesure de leur répétition dans des discours creux. Le but est-il de se couler dans l’Europe, mais quelle Europe ? Est-il de poursuivre la course en avant vers plus de libéralisme économique pour décidément faire de l’être humain un prosommateur assujetti ? Est-il de transformer le pays en gare routière ou ferrée ? La deuxième composante de ce que l’on appelle « le système d’orientation » de l’ensemble considéré – ici la France – ce sont les missions que ce groupe s’attribue pour lui-même et dans un ensemble plus vaste – ici l’Europe et le monde. Or la France n’a pas d’existence propre puisque ce sont les instances européennes qui fixent les normes, et c’est la BCE qui fixe la politique financière. Je suis désolé de constater que le discours du Président – qui n’est plus en campagne, crénom ! – est un ramassis de lieux-communs, d’aucuns, plus positifs, le qualifiant de sermon. Mais peut-être le Président ne tient-il pas à expliciter les buts qu’il veut faire poursuivre à son pays, hormis plus d’Europe (laquelle ?), plus d’écologie (grossière erreur, qui va devenir une faute ; qu’il faille limiter la pollution, les déchets, est un MUST, qu’on se concentre sur la lutte contre le CO2 une ineptie absolue aux conséquences dramatiques), plus de contrôle de l’État – comment pourrait-il en être autrement, derrière les discours de liberté, de la part d’un gouvernement d’énarques-fonctionnaires ?</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Les buts n’étant pas définis, le Premier ministre n’est pas en mesure de fixer la stratégie pour les atteindre ; il en est nécessairement conduit à présenter une somme de petites mesures, qui ne sont pas à la hauteur des enjeux. Peut-être a-t-il fait acte de tactique en noyant le poisson pour ne pas désespérer Billancourt ; quoi qu’il en soit, faire mine de s’offusquer d’un déficit du budget beaucoup plus grand que prévu est un acte tactique. Le malheur est que tous les gouvernements successifs ont procédé de même et que les Français, s’ils sont pour beaucoup des moutons, ont horreur d’être manipulés et là, cette incroyable découverte d’une dette méconnue ne semble pas convaincre nos concitoyens.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Donc, mon cher camarade, deux remarques finales. La première est que la communication est une habileté tactique parfaitement maîtrisée par le chef de l’État ; la deuxième est que, par définition, une stratégie ne s’affiche jamais, pour ne pas donner prise aux forces adverses. En revanche fixer le cap est un impératif négligé dans le temps politique. Et ce ne sont pas les vertiges de M. Hulot qui me rassurent ! Ce n’est pas non plus l’inexpérience de nombres de députés de La République Emmanuel Macron, par ailleurs liés par un contrat moral de soutien inconditionnel !</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Heureusement la réalité (visible, appréhendable) finit toujours par avoir raison contre les idéologies ; malheureusement, les idéologies ayant la vie dure, cela se traduit toujours par des souffrances pour les gens.</span></p>
Jean Taillardathttp://jeantaillardat.blogspirit.com/about.htmlLettre à Sa Suffisancetag:jeantaillardat.blogspirit.com,2017-07-17:30946582017-07-17T09:03:43+02:002017-07-17T09:03:43+02:00 À chaque roi ses bouffons Lettre à Sa Suffisance Monsieur...
<p align="center"><span style="font-size: 20.0pt; font-family: 'Brush Script MT';">À chaque roi ses bouffons</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;"> </span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Lettre à Sa Suffisance Monsieur de Macron, Président de la République Emmanuel Macron.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;"> </span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Votre Suffisance,</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Il n’est pas dans les coutumes de la République de mettre le genou en terre devant son Seigneur et Maître, ce que firent récemment des Indigènes aux mœurs traditionnelles, mais permettez-moi de m’incliner avec dévotion et délectation devant Votre Suffisance en signe d’adoration et d’admiration.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">D’adoration d’abord, parce que, comme treize pour cent des électeurs français, je suis atteint de macronite ;</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">D’admiration ensuite devant Votre talent de comédien et Votre culot ; Vous avez d’abord présenté Votre programme : le paradis sur la terre de France ! et Vos spectateurs Vous ont pris pour Jésus – le besoin de se référer à un être supérieur est une constante de l’humanité. Vous avez ensuite glorifié Jeanne d’Arc et les spectateurs enthousiastes Vous ont pris pour Jeanne d’Arc – tant est grande la demande d’un sauveur dans une période troublée. Aux uns Vous avez proclamé que la colonisation était un crime contre l’humanité – sans en croire un mot ; combien d’électeurs acquis ? – aux autres, les harkis, Vous avez dit avec cynisme que Vous les avez compris – ils n’ont aucun poids électoral –, aux derniers enfin – au Puy du Fou – que Vous portez les valeurs traditionnelles de la France – dont, entre nous soit dit, Vous Vous moquez éperdument.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Oui, je suis en admiration : Vous avez étudié Machiavel et Hegel et en avez extrait la substantifique moelle avec une intelligence supérieure, bien aidé en cela par hommes d’affaires, patrons de presse, journaleux, conseillers du Prince, etc.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Et Vous avez su saisir l’opportunité que représentait l’état de décrépitude dans lequel Vos prédécesseurs ont plongé le pays. Vous reconnaîtrez – Ah ! Votre suffisance, Vous ne reconnaissez rien du tout, pardonnez ma naïveté, mon outrecuidance – bref vos amis du PS ont bien aidé la chance en disqualifiant Votre principal adversaire, par ailleurs pur produit de la décrépitude morale de l’Ancien Régime.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Votre Suffisance, j’ai reconnu en Vous un Bonaparte accompli ; lui a mis dix ans pour se sacrer Empereur, Vous n’avez mis qu’un an pour devenir le Président de tous les Français-macronistes !</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">J’ai également pensé à Napoléon III, Votre Suffisance, qui est devenu Empereur dans des circonstances semblables ; le délabrement du pays et de ses institutions… Vingt-deux ans de règne, la Grande Vie, Haussmann, Offenbach, les Bains, Paris centre de l’Europe – que dis-je, du Monde ! Certes, Votre Suffisance, vous saurez abandonner Vos fonctions et Votre titre avant l’effondrement du Nouveau Régime, d’autres titres de gloire vous attendent : Président des USE – United States of Europe ?</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Trois mille spectateurs en transes scandent « Patrick ! » en agitant leurs briquets allumés, Vous n’avez pas eu droit à ces joyeuses manifestations ; Votre Suffisance, quand on brigue le titre suprême, un peu de retenue s’impose et le peuple, Votre Suffisance, a su se retenir.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Comme Vous m’avez engagé à Vous donner le fond de ma pensée, permettez-moi de vous livrer – succinctement – mon interrogation : Comment avez-vous fait pour porter à la députation trois cent cinquante quidams dont la majorité était inconnue des électeurs ? M. Christophe Barbier a osé dire publiquement, et une affiche l’a imagé, qu’avec Votre photo et Votre nom sur l’affiche du moindre de vos candidats, même une chèvre aurait été élue… un grand nombre de chèvres ont été élues. Quelle connaissance Vous avez, Votre Suffisance, des phénomènes de masse et du poids de la propagande pour avoir ainsi aveuglé seize pour cent des électeurs et anesthésié cinquante et un pour cent des autres ! Votre Suffisance, je subodore que Gustave le Bon a fait partie de vos lectures.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Votre Suffisance, il me vient un autre nom… que ma loyauté à Votre égard – et dussé-je en subir les foudres – m’impose : Mme de Pompadour ! On rapporte qu’une diseuse de bonne aventure lui aurait prédit la conquête du roi Louis XV, et elle a fait de son rêve une réalité. Depuis Votre plus jeune âge </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Symbol;">-</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;"> pour des raisons qu’il ne m’appartient pas, dans l’océan de mes lacunes, de rechercher </span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: Symbol;">-</span><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">, Enfant Modèle (EM, déjà !) répondant parfaitement aux désirs de Vos parents, de Vos maîtres, de Vos confesseurs, d’un professeur de français, de Vos enseignants, de Vos directeurs, de Vos patrons, Vous avez su vous faire apprécier de tous et franchir huit à huit les marches qui mènent au pouvoir, tant et si bien que des personnalités aussi indiscutables que M. Herman, M. Attali, M. Minc, M. Jouyet, M. Henrot et tant d’autres ont vu en Vous le Phénix qui porterait leurs propres rêves et ambitions.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Car Votre talent ultime, Votre Suffisance, c’est – à l’instar de la Dame Poisson – de transformer Vos rêves en réalités ; la Poisson serait la maîtresse du Roi exerçant son pouvoir à travers lui, le Macron serait l’amant de la France… sans aucun intermédiaire.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">L’étude de l’Histoire m’alerte cependant, Votre Suffisance ; jamais les rêves n’ont eu de prise sur la réalité dans la durée. Maintenant que vous avez séduit la France, rien n’interdit de penser que, dans leur grande futilité, les Français pourraient vous rejeter à la mesure de leur engouement. Ce n’est pas que Votre peuple soit particulièrement versatile mais Vous savez qu’il passe aujourd’hui de lubie en lubie ; le hand spinner hier, Vous aujourd’hui, quoi demain ? Nous sommes dans l’ère du jetable, Votre Suffisance, il vous faudra toutes Vos qualités de comédien pour faire croire que Vous Vous renouvelez en permanence ; à Dieu ne plaise que Vous ne soyez dégagé comme l’ont été Vos aînés en politique. </span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">J’ai une pensée iconoclaste, Votre Suffisance, Vous pourriez revenir à Vos premières amours, les planches ?</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Il Vous restera à dire d’un ton léger, comme la Poisson après la défaite des troupes françaises à Rosbach : « Après nous le déluge. »</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Que le déluge, Votre Suffisance, se produise seulement après Votre mandat, que Vous en jouissiez pleinement avec la Première Dame et Ses suivantes.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Soyez assuré, Votre Suffisance, que Vous trouverez toujours en Votre fidèle admirateur un constant lécheur d’empeigne, au moins jusqu’à l’avènement de Votre remplaçant.</span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;"> </span></p><p><span style="font-size: 12.0pt; font-family: 'Garamond',serif;">Un macroniste anonyme.</span></p>