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Moi, premier roman, chapitre 3

Moi, premier roman

Chapitre 3

 

Rappel : je suis donc né du désir de mon père et mis sous les auspices des fées. Il s’agit maintenant de proclamer ma venue au monde urbi et orbi. Seule une attachée de presse peut le faire, ce sera Béatrice-Alberte Baluchon, dite Baba… Badaboum, le premier article – heureusement bloqué par mes parrain et marraine – démolissait mon père et m’ignorait complètement !

Baba n’était pas très fière; ses efforts n’étaient pas récompensés. Mais on ne pratique pas ce métier si on cale à  la première difficulté. Il y a plusieurs milliers de journalistes ou soi-disant tels !

Ah, elle a un bon contact avec une journaliste du Livre Abdo, qui présente les nouveautés aux libraires indépendants abonnés à Elle-spectre. Elle nous prévient, nous bloquons notre souffle…

Encore raté, comme disait notre magicien : « Non, Baba (elles se connaissent bien), comprenez-moi, c’est impossible, on ne peut pas présenter un auteur inconnu, publié dans une petite maison d’édition inconnue, qui plus est – Mais, Lise-Bête, comment voulez-vous qu’il se fasse connaître si vous n’en parlez pas ! – Je sais mais je n’y peux rien – Bon, je vous assure que ce livre est de très haut niveau, pouvez-vous le lire, ou au moins le parcourir ? – Hélas, cela m’est impossible, si vous connaissiez ma charge de travail ! – Écoutez, le héros est un enfant de la DAS accueilli par un couple de juifs qui sont éditeurs justement et Samuel traduit des romans à l’eau de rose qu’il transforme en succès… – Baba, je suis désolée mais je ne suis pas disponible pour en parler là, mais envoyez-moi le livre, j’essaierai… – Mais Lise-Bête, je vous l’ai envoyé, le livre !  – … »

Baba a ensuite essayé le charme, puis la pitié, elle était sur le point de manifester sa colère mais surtout pas, Lise-Bête est une personne à choyer et il y aura d’autres auteurs à promouvoir sur Livre-Abdo. Elle téléphone à Parrain, triste, démoralisée, tout en rappelant que les journalistes sont libres et qu’on ne peut pas les contraindre, bla-bla. Père, marraine, parrain… et moi, on a préféré en rire, mais on a moins ri au chapitre suivant !

 

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