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Moi, premier roman, chapitre 1

Moi, premier roman

 

 Chapitre 1

 

   J’ai été conçu par un homme en chair et en os – mais oui ! – pour lequel, dès qu’il a commencé à me coucher… sur le papier, j’ai ressenti autant d’admiration que d’affection. Comme s’il n’avait pas eu d’autres projets en cours ! Jeune marié et déjà jeune papa d’une fille dont, si elle l’a empêché de dormir la nuit et donc de se consacrer autant qu’il l’aurait souhaité à mon développement, dont, disais-je, je ne suis pas jaloux : c’est une fille !

   Très tôt, cet homme, mon père, m’a gratifié d’un parrain et d’une marraine, appelés « les éditeurs », je comprendrais plus tard pourquoi. Ils ont contribué, par haptonomie, à mon développement.

   Qu’est-ce que j’ai été cajolé, caressé, pendant la phase de gestation ! Mon père d’abord, utilisant sa puissance d’imagination et l’esthétique de sa plume, m’a façonné de telle sorte que j’étais, dès ma naissance, une œuvre d’art. Puis ma marraine a apporté son grain de sel, sa science et son génie – sans aucune fausse modestie – mais oui ! Mon parrain m’a fait les yeux doux aussi ; donc, tout allait bien !

    Quand mon père et ma marraine ont été certains de ma forme et de mon désir de venir au monde, ils ont fait appel aux spécialistes, qui, dans le domaine, s’appellent correcteurs, infographistes et imprimeurs.

   J’ai vu le jour le 17 mai 2018 à Clermont-Ferrand, la bonne ville de Catherine de Médicis. Joie dans la famille, joie chez mes premiers admirateurs ! Ils m’ont tous dit gracieux et jovial, parfois même un peu canaille.

   Mais il faut que je vous dise qui je suis, sans en dévoiler trop pour vous donner envie de me feuilleter. Mon nom vous le connaissez, c’est Moi, premier roman. Je sais ça fait un peu narcissique mais peut-on vivre sans s’aimer soi-même ? Raisonnablement, s’entend. Je me présente sous la forme d’un livre – ce n’est pas très original pour un roman – relativement peu épais, aux mensurations canoniques : 125-210-17, exhibant en première de couverture un jeune homme en tissu prince de Galles dont on ne sait s’il tombe ou s’il se relève au contraire… et dans ce cas après sa chute – quel art de l’ambiguïté, cher Père !

   Maintenant ce n’est pas tout de venir au monde, il s’agit d’y entrer, d’exister (ex-sistere, sortir de, vouloir être). Et mon père, ma marraine et mon parrain ont décidé de faire appel à un héraut (oyez, oyez) que l’on appelle ici attaché de presse, en l’occurrence une attachée de presse parisienne…

   Que la fête commence !

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