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Moi, premier roman chapitre 4

Moi, premier roman

Chapitre 4

 

Rappel : je suis donc né du désir de mon père et mis sous les auspices des fées. Il s’agit maintenant de proclamer ma venue au monde urbi et orbi. Seule une attachée de presse peut le faire, ce sera Béatrice-Alberte Baluchon, dite Baba… Badaboum, le premier article – heureusement bloqué par mes parrain et marraine – démolissait mon père et m’ignorait complètement ! Deuxième tentative : Livre Abdo ne peut pas présenter un livre d’un auteur inconnu !

Baba envoie un courriel à parrain, marraine et père : « Une personne très importante a accepté de me voir et s’il décidait de nous soutenir, ce serait le jackpot ! Seulement je n’ai pas un bon souvenir, c’est peu dire, et il va falloir que je me défende

  • Que vous vous défendiez de quoi, Baba ? lui demande parrain par téléphone.
  • Vous me promettez que vous garderez le secret.
  • Bien sûr, mais vous m’inquiétez.
  • Henry M. est un grand patron, introduit partout. Il y a trois ans de cela, je suis allé dans ses bureaux pour lui présenter un ouvrage. On s’était rencontrés au salon du livre de Paris. Bon, j’étais encore naïve, il m’avait donné rendez-vous à 19 heures. Il m’a laissé parler et m’a interrogé correctement, autour d’un planteur et, au bout d’une heure, alors que l’alcool m’avait un peu troublée, il s’est littéralement jeté sur moi. J’étais hébétée, tétanisée et en même temps attirée par cet homme au charme indéniable ; c’était presque un viol…

Parrain en a eu le souffle coupé et a immédiatement précisé :

  • Baba, il est hors de question que vous acceptiez de vous prostituer pour promouvoir un de nos ouvrages ! Vous n’avez pas porté plainte ?
  • J’avoue que j’étais sous le charme… J’ai même cru qu’il y avait quelque chose entre nous…

Bon, Baba a accepté le rendez-vous que ce sale bonhomme lui a proposé… chez lui, à 20 heures. Nous attendions tous avec une certaine inquiétude le résultat de cet entretien, qui est arrivé le lendemain même. C’est Baba qui a appelé, parrain l’a tout de suite questionnée :

  • Alors ?
  • Raté. Il m’a laissé parler pendant une heure, en manifestant un intérêt courtois pour ce que je lui disais et, au bout d’une heure, il s’est levé et s’est approché pour m’embrasser. Je l’ai repoussé en lui disant que j’avais maintenant un compagnon et que je lui étais fidèle. Il n’a pas apprécié d’avoir perdu une heure mais n’a pas insisté, c’est trop dangereux maintenant. Il m’a quasiment mis à la porte. Évidemment, il ne parlera pas du livre.

Là, nous n’avons pas ri du tout, dans quel monde pourri vivons-nous !

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