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  • Rebondissement dans la vie politique congolaise : Couillon contre Cloppé Brazzaville, le 31 octobre 2015

               

            Alors que le gouvernement de Fro 1er fait face à la dure réalité d’un pays au bord de l’implosion, le parti de l’ex-Président M’bassar-Kosi a décidé de participer activement à la décomposition de la vie politique de notre beau pays. Pendant que M’Bassar-Kosi répond à des sollicitations venant du monde entier pour expliquer aux dirigeants comment on perd le pouvoir, ses deux meilleurs amis, autant dire ses fils spirituels, en sont venus aux mains. Ils se sont arrangés pour exclure de la course à la présidence du PRC[1] les autres candidats qui auraient entravé leur castagne dans la cour de récré. Comme nous l’écrivions dans notre dernière lettre hebdomadaire (je suis désolé, j’ai encore pris des vacances), É. Cloppé veut le pouvoir et il est prêt à tout pour cela. L’ancien premier-ministre, Fifi Couillon a fait preuve d’une grande naïveté en ignorant les manœuvres dont son adversaire pouvait faire preuve. Cloppé s’est arrangé pour que les militants ne puissent pas voter en organisant les élections dans les districts favorables à Couillon : il suffit de créer des bureaux de vote dans des endroits inaccessibles ! Ensuite, il suffit de ne pas comptabiliser les votes dans des districts éloignés, et, quand Couillon demande la réintégration des bulletins, de supprimer purement et simplement les bulletins en provenance des districts favorables à son adversaire !
    Habile, non ?

    Les militants sont très gênés, d’autant que les deux protagonistes sont arrivés à égalité : qui sera président, Couillon ou Cloppé ? Cloppé ou Couillon ? Comme Cloppé a d’une part financé sa campagne avec l’argent du PRC (Parti Républicain du Congo) et qu’il a d’autre part mis ses sbires en place dans les organes de contrôle, il se fait proclamer Président. L’autre comprend enfin qu’il s’est fait couillonner et il n’aime pas cela : personne n’aime cela, même avec des bisous. Alors il se rebiffe, déclare urbi et orbi qu’il ne se laissera pas faire, qu’il fera appel à la justice, qu’il constituera un groupe parlementaire dissident.

    Les gros gabarits se lancent dans la médiation. Jésuis-Droit Danmebottes d’abord qui les réunit. Il comprend rapidement qu’il n’est pas bon d’être entre le marteau et l’enclume (chez nous on dit entre l’arbre et l’écorce) et se désiste. Un certain nombre de parlementaires qui se rendent compte que cette guerre des chefs risque de leur coûter leurs postes lors des prochaines élections, interviennent pour calmer le jeu : leur porte-parole, ULM[2], assisté de Geai La Paire, les enjoint de cesser leur bagarre. Rien n’y fait.  Même Abel Caïn, le président du groupe PRC au parlement n’est pas entendu. M’bassar-Kosi lui-même revient en hâte de l’orient pour les recevoir. Il semble que son poids politique fasse effet. Il y aura un référendum pour savoir si les militants veulent refaire les élections.

    Coup de théâtre : É. Cloppé, après une analyse de la situation qui fait apparaître qu’un nouveau vote ne lui serait pas favorable, refuse cette possibilité. Alors Fifi Couillon met sa menace à exécution. Naît le Rassemblement-PRC avec les 69 députés couillonistes.

    Aujourd’hui les deux groupes occupent chacun un coin de la cour de l’école et se regardent en chien de faïence pendant que les tenants du PDC[3] se bidonnent sans se cacher. Ils feraient mieux de s’occuper des affaires du Congo ! Les organes d’évaluation des banques de la PEN dégradent la notation du Congo de AAAAAAA à AAAAAA+ ; attention, cette dégringolade pourrait être le prélude à une chute vertigineuse ! Et, complètement obnubilés par la guéguerre du PRC, mes collègues journalistes l’ont oublié.

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    Votre correspondant à Brazzaville : Charles-Georges-Valéry-François-Jacques-Nicolas du Pont Branlant



    [1] PRC : parti républicain du Congo

    [2] ULM : Ursula-Louise Moriarty

    [3] PDC : Parti Démocratique du Congo, du président Frolanda 1er