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Mes vœux pour 2017

Mes vœux pour 2017,

Jean Taillardat, Président des Éditions Valeurs d’Avenir

L’année 2016 a été pleine de fureur et de tragédies, c’est ce qui marque nos esprits sous le matraquage médiatique. Mais elle a aussi été emplie de joies et d’actes de courage et de générosité, non pas cette soi-disant générosité affichée par les gaucho-bobos qui distribuent l’argent des autres et accueillent les migrants loin de chez eux, non, ceux qui sont au contact, qui donnent sans faire des discours, sans distinction d’origine, de couleur ou de religion, qui hébergent, assistent, instruisent, expliquent nos coutumes et nos traditions, et les entretiennent.

L’année 2017 est une année de tous les dangers. Nous sommes trop nombreux sur notre planète, trop nombreux et pas assez solidaires, loin s’en faut. Tous les dirigeants, comme l’a dit le prix Nobel d’économie Hayek, sont mus par l’accession et le maintien au pouvoir, et non par les intérêts de leurs peuples. Heidegger montre que le nazisme, le communisme et l’américanisme moderne sont agis par la même métaphysique : la volonté de la puissance pour la puissance. Zbigniew Brzezinski, dans Le Grand Échiquier, l’Amérique et le reste du monde[1], « définit la politique et la stratégie étasunienne : civiliser le monde. Pour cela il faut contrôler le monde, et cela passe par le contrôle de l’Eurasie, le plus grand des continents, d’où la désignation de la Russie comme adversaire prioritaire[2] » et par les actions concrètes menées contre ce pays européen. Depuis, la Chine s’est éveillée et elle aussi veut assurer la protection de son territoire face à tous les risques, en s’armant.

Il faut souhaiter que la nouvelle administration étasunienne sera soucieuse des intérêts du peuple américain et moins de civiliser le monde ; alors les grands ensembles culturels et économiques seront à même de négocier entre eux, même durement, afin de rechercher les accords préservant la paix et le bien-être de leurs populations. Ce ne sera pas une mince affaire.

Pour rester chez nous, les enjeux là encore sont considérables, que ce soit sur les plans économiques, sociaux, moraux. Eh bien, que les Français sachent donner les clefs de la direction du pays à l’équipe qui sera la plus à même de lui assurer la sécurité, le développement, la cohésion sociale. Il ne peut y avoir de futur viable sans un appui fort sur le soubassement des traditions[3]. Le mythe de l’homme nouveau complètement déconnecté de tout passé est par essence mortifère ; il participe au processus de décadence d’une civilisation. Que donc, nous poursuivions notre œuvre civilisatrice, fondée sur les quatre piliers de toute société harmonieuse : le divin et non l’idolâtrie du moi, la personne humaine et non la massification des hommes, l’art d’habiter la terre et non la technique omnipotente, et les valeurs suprêmes et non l’argent[4].

Et j’en profite pour afficher mon goût pour l’aristocratie plutôt que pour l’égalitarisme ! Je tiens de ma première vocation l’éthique aristocratique militaire traditionnelle, quand les fonctions de responsabilité vont de pair avec le don de soi. Nicolas Berdiaev écrit : « Seul un amas de décombres n’est pas hiérarchisé et aucune qualité aristocratique ne s’en dégage. Se reconnaître, se vouloir, se chercher toujours plus de devoirs est une attitude aristocratique. Réclamer des droits est une attitude commune, vulgaire. L’aristocratie n’est pas une classe, c’est un principe spirituel. » Oui, le lieu dans lequel toutes choses sont identiques parce qu’égales est la mort ; c’est pourquoi je suis littéralement homophobe, entendez adversaire de tout assemblage des semblables : vive l’hétérogénéité ! Vive les divergences, les frottements, les confrontations ! À bas la massification qui permet aux prédateurs de proliférer !

Je souhaite que se lèvent les aristocrates pour faire franchir à notre pays, la France, les redoutables épreuves qui l’attendent ; se plaindre, s’indigner ? Allons, en 2017, soyons des Personnes, levons-nous et avançons sans peur !

 

[1] Bayard, 1997

[2] La Russie de Poutine, Ivan Blot, Bernard Giovanangeli Éditeur, 2016

[3] Friedrich Hayek, Droit, Législation et Liberté, PUF, 1983

[4] Ivan Blot, ouvrage cité, d’après Heidegger.

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