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Le blog de Jean TAILLARDAT - Page 6

  • Saint-Sylvestre 2016

    Saint-Sylvestre

    Jean Taillardat, le 31/12/2015

     

    Autant la fête de la Nativité nous concerne tous en tant que fête de la Vie, autant la Saint-Sylvestre est en principe « réservée » aux tenants du calendrier grégorien, puisque la Chine, les pays musulmans et autres contrées lointaines disposent de leurs propres calendriers (même si tous calculent l’information selon le Dieu internet, qui est américain, comme chacun sait). Néanmoins, puisque j’ai décidé d’être d’autant plus attaché aux traditions qu’on voudrait nous imposer de n’avoir plus de passé (pour nous exploiter mieux), je profite de cette occasion annuelle pour former mes vœux.

     

    Une nouvelle année – symbolique car le temps s’écoule uniformément sur notre planète, en attendant une rupture probable dans des temps inconnus de nous – une nouvelle année commence donc et il est de coutume de faire des vœux, voire de prendre des résolutions. Je laisse chacun à ses résolutions, la première étant de perdre le poids pris pendant les fêtes, I presume ! En matière de vœux, je ne voudrais pas jouer les Cassandre et vous infliger les prédictions de Nostr-Attali mais je ne pense pas que vous soyez spécialement optimiste, sauf si vous faites partie du gouvernement socialiste, qui est indécrottablement attaché à ses propres prédictions : «  le chômage baissera », « Daesh sera vaincu », « la chrétienté disparaîtra (au moins de France) », « les musulmans voteront pour nous », « les Français de souche se soumettront à la bien-pensance républicaine »,  « François Hollande sera présent au second tour », etc.

     

    Les nuages s’accumoncellent donc au-dessus de nos têtes, avec des milliers de milliards de $ dans la nature qu’il va bien falloir éponger, des catastrophes naturelles – tornades, pluies diluviennes, sécheresses sévères,… – et industrielles – rupture de barrages, pollutions gigantesques, empoisonnement des terres et des océans,…, des tensions migratoires incontrôlables, des conflits interreligieux et quelques attaques terroristes çà et là, un appauvrissement général des peuples pour grassement enrichir quelques milliers d’happy few, et je préfère arrêter là pour ne pas vous saper le moral.

     

    Bon, c’est déjà fait. Mais je n’y suis pour rien, ce sont les prédictions et vous vous rappelez que personne n’a voulu croire cette pauvre Cassandre qui avait pourtant annoncé tous les événements tragiques survenus à Troie et en Grèce. J’espère donc – serait-ce mon premier vœu ? – que vous n’attacherez aucune importance à mes annonces et qu’ainsi vous continuerez à gentiment vous rendre chaque jour sur votre lieu de travail pour toucher votre salaire mensuel, ou à changer d’univers pour vous mettre à votre compte et gagner une rémunération de misère en travaillant soixante-dix heures par semaine avec Uber et autre VTC, à acheter des tas de choses dont vous avez envie même et surtout si vous n’en avez pas besoin (le dernier iphone 8X à 1200 euros, un véhicule SUV 4x4 pour circuler en ville, etc.), à moins qu’intelligemment vous ayez compris que la meilleure sécurité consiste à entrer au GOF et dans un parti politique (de gauche ou de droite, c’est pareil, il suffit d’attendre son tour, une fois à toi une fois à moi) et de vous faire élire ; dès ce moment, vous vivrez sur le dos du contribuable et pourrez vous montrer hypergénéreux avec l’argent des autres ! Voyez M. Christophe Ecstasy, un coup la cinquième colonne, un coup on va créer une instance nouvelle pour récompenser les déserteurs socialistes.

     

    Bref, l’année 2015 n’a pas été à la hauteur, vive 2016 ! Car tout va changer, les islamistes vont se  modérer, les musulmans modérés vont revenir à la source de l’islam, c’est-à-dire les Évangiles, Google va reconnaître qu’en dehors de la relation à la nature il n’y a pas d’espèce humaine possible, les banquiers vont se convertir au message pontifical et (sauf ceux qui vont se suicider de honte), vont investir en Afrique sans souci de dividendes, la température moyenne sur terre va se stabiliser d’abord puis baisser d’un degré pour respecter la COP 21, les gens dans la rue vont se regarder et se sourire, comme ça, sans raison, les espèces animales en voie de disparition vont se reproduire et même celles qui ont disparu vont se recréer miraculeusement, la forêt amazonienne va, pouf !, reverdir à tout vat, les oasis du Sahel vont se multiplier et l’eau affleurer dans les talwegs, même la démographie africaine va soudainement se stabiliser, comme ça, naturellement, les homosexuels vont soudainement apprécier la diversité et vont découvrir les joies de l’altérité, les jeunes Français vont se former aux nouvelles technologies et créer des dizaines de milliers d’emplois, surtout dans les zones défavorisées qui deviendront des « djeunes-belts », les paysans de souche vont accueillir des dizaines de milliers d’immigrants courageux qui vont réactiver les campagnes au lieu de dealer dans les cités poubelles, M. Tapis (après avoir tout misé et perdu dans les salles de jeu) va booster notre classe politique incompétente et anéantie et lui donner le goût de l’activité utile, même Mme Ballaud Kelblasphème réoriente l’Éducation nationale vers l’apprentissage du langage et du calcul afin de développer les capacités de jugement des jeunes – on parle même de requalifier notre Armée Rouge éducative en Instruction publique, c’est tout dire…

    Bref, la vie va être belle en 2016 ! Il suffit de ne pas être dans le réel mais dans le rêve et l’incantation. Ah oui, j’avais oublié les médias… Tous les journaleux des JT feraient leur aggiornamento et décideraient de nous informer et de nous faire comprendre l’évolution du monde, des sociétés et des techniques dans le temps long ; ils décideraient courageusement de ne plus être des propagandistes et des illusionnistes ; là encore certains se suicident et d’autres deviennent fous pour de vrai. Quel bonheur !

    Enfin, et pour de bon, cette fois-ci, je nous souhaite d’avoir les nerfs solides, une famille soudée et aimante, de très bons amis, un environnement de proximité solidaire, des réserves financières et matérielles, un toit et même des terres à cultiver ; je nous souhaite aussi de nous souvenir que tout passe, que la vie est le bien le plus précieux et qu’il faut la soigner, l’entretenir, comme il faut protéger notre environnement, sans lequel la vie disparaîtrait. Je nous souhaite de savoir en toutes circonstances lever les yeux vers le ciel étoilé, ouvrir nos narines aux senteurs naturelles, nos oreilles aux chants du monde et jouir de notre présence miraculeuse dans l’univers.

  • Sermon de Noël 2015

    Sermon de Noël 2015

    Jean Taillardat, 25/12/15

     

    L’athée que je suis s’est rendu à l’église hier au soir et a participé à la messe de la Nativité.

    C’était un bonheur que de voir toutes les générations rassemblées dans l’église de mon village, autour d’un événement si ancien et insignifiant : la naissance d’un enfant dans un coin perdu de Palestine.

    Il en est des mythes comme de tous les systèmes de croyances ; ils racontent des histoires que l’on a envie d’entendre, et que l’on crée au besoin.

    Ainsi est née quelque part en Assyrie, dans le nord de la Syrie actuelle, l’idée d’un dieu unique ; cela se passait quelque deux mille ans av. J.-C. et n’avait pas grand-chose à voir avec la notion de Dieu-Râ créée par un pharaon pour asseoir son pouvoir, simple poursuite orientée des croyances animistes des hommes primitifs confrontés à la multitude des étoiles, des éléments et des événements. Cette idée a germé, puis fleuri sur une terre fertile jusqu’à être appropriée par une petite tribu qui en a fait son Dieu, son protecteur, son appui dans toutes les vicissitudes qu’elle a traversées. Cette tribu a transmis et affiné de générations en générations le message de son intimité avec ce Dieu exclusif ; ainsi est née la Bible, ou plus exactement la Thora, qui est pour les chrétiens le Pentateuque, les cinq premiers chapitres de l’ancien Testament.

    Ainsi l’homme a réussi ce prodige de créer un Dieu qui lui offre les Tables de la Loi et qui accepte de les revoir lorsque le représentant de la tribu revient Le voir après les avoir cassées. Message extraordinaire de la confiance attribuée au Dieu tout-puissant envers sa créature, à qui il donne la liberté.

    L’histoire ne s’arrête pas là ; elle nous raconte que dans la descendance de David est né à Bethléem, dans une étable, un enfant dans lequel Dieu s’est incarné. Un enfant qui a vécu sa vie d’homme, qui a ri, joué, pleuré, souffert, appris, qui a eu faim et soif, qui a mangé et bu, qui a partagé le pain et le vin avec les membres de sa famille, lui le premier-né de la fratrie. Cet enfant a grandi en âge et en savoir, au point qu’il a remis à leur place un certain nombre de docteurs de la Loi. Ce jeune homme avait une telle aura qu’il s’est attaché des disciples auquel il a transmis un message inouï : Dieu est amour ! Cet homme a proclamé : « Aimez-vous les uns les autres », « Ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites », « Pardonnez les offenses », « Partagez le pain avec les pauvres », « Rendez grâce à Dieu des bienfaits qu’il répand sur vous »…

    A-t-il dit, ou lui a-t-on fait dire, qu’il était le Fils de Dieu ? que toute personne qui voulait aller à Dieu devait passer par lui ? je ne le pense pas. Cet homme formé dans la tradition juive devait être un être exceptionnel, d’une foi inébranlable, d’un charisme puissant, d’une totale authenticité. Oui, il savait que Dieu était un dieu d’amour qui voulait l’homme debout, plein de Foi, d’Espérance et de Charité.

    C’est ce que les premiers chrétiens ont porté par la parole et l’exemple ; c’est ce que tout homme de bonne volonté peut pratiquer : paix, don de soi, force morale, actions de grâce…

    C’est ce que la civilisation occidentale a appris au long des mille ans de fréquentation des églises, des abbayes, des monastères et des couvents et qui a trouvé sa traduction politique dans La Déclaration des droits de l’homme et des citoyens.

    Le message évangélique est à la base de notre civilisation occidentale ; il a rayonné partout dans le monde, où des communautés chrétiennes se sont installées, non par désir de conquête mais par soif de spiritualité pleinement humaine.

    Pendant ce temps, des Églises ont fait du message un moyen de pouvoir, d’enrichissement et de conquête ; l’homme est homme, les églises sont humaines, faillibles, soumises aux passions humaines…

     

    Au Moyen-Orient, à la fin du xvie siècle, un chef de tribu entend le message d’une secte judéo-nazaréenne porteuse du message chrétien et s’en fait le porte-parole. On l’appellera Muhammad, qui veut dire « béni soit », ou Mahomet, et il enseignera les tribus bédouines d’Arabie, au sein desquelles vivaient de nombreuses communautés juives et chrétiennes. Son message commença à être bien reçu mais, lorsque ses disciples voulurent convertir les habitants à sa doctrine, ces derniers le rejetèrent. Commença alors une guerre de religion, avec massacres et conversions forcées. Le message chrétien du début devint un message de combat contre les opposants. Les successeurs de Mahomet comprirent les bénéfices qu’ils pouvaient tirer d’une religion purement arabe et transcrivirent les messages de Mahomet dans un texte destiné à montrer le caractère unique et définitif de la religion du Dieu unique, dont Mahomet est le réceptacle. Ils écrivirent le Coran et les adiths, recueils - élaborés un à deux siècle après la mort du prophète - de la parole et des actes de Mahomet au même titre que les Évangiles, les évangiles apocryphes et les Actes des Apôtres récitent la vie et les messages de Jésus.

    Dans l’islam, Moïse et Jésus sont les deux prophètes d’Allah et Jésus-Messie reviendra à la fin des temps pour juger les vivants et les morts.

     

    En cette nuit de Noël donc sont réunis par leur croyance les chrétiens, les juifs puisque Jésus était juif et les musulmans qui lui accordent cette primauté de les recevoir au royaume des cieux. Les trois religions monothéistes portent de fait le même message d’un Dieu aimant son peuple, juif pour les uns, universel pour les deux autres.

     

    Au-delà des tentations humaines d’utilisation des religions comme moyens pour les églises, pour les monarchies, pour les chefs de guerre, de renforcer leurs pouvoirs, ce que nous apprend la célébration de la Nativité, c’est bien ce message sublime : « Paix sur terre aux hommes de bonne volonté ».

     

    À l’autre bout du continent eurasiatique, une autre civilisation reposait sur le respect dû aux ancêtres et à la nature, culture de paix, reprise par un Homme accompli, Bouddha. Pour lui et pour tous ceux qui le suivent, la Voie consiste à atteindre les Quatre États illimités : la compassion, l’amour, le non-attachement et la Joie. D’après le Dalaï-Lama, le message du Christ et celui de Bouddha se rejoignent sur l’Amour.

     

    D’autres religions ont vu le jour et, pour certaines, ont disparu. Le concept majeur du shintoïsme est le caractère sacré de la nature. Le profond respect en découlant définit la place de l'homme dans l'univers : être un élément du grand tout. Il en est de même du Taoïsme, de beaucoup des religions indiennes de l’Amérique du Nord et du Sud. Elles sont des hymnes à la Nature, à la Terre/Mère et à la relation entre l’homme et tout ce qui l’entoure. À la base, ce sont des religions de paix et d’amour, et comment pourrait-il en être autrement tellement l’homme se voyait comme partie prenante de la Nature ? Oui, le réel est fait de construction et de destruction, de vie et de mort, de joie et de peine, mais ce que l’être humain peut faire de mieux, ce pourquoi il est fait, c’est pour apporter la Joie et l’Amour.

     

    En cette fête de la Nativité, c’est ce message que nous pouvons porter et faire vivre dans une période particulièrement troublée, de tensions exacerbées, où les ferments de haine sont en train de semer la terreur, au Moyen-Orient, en Afrique, en Europe, dans le Caucase, sur le continent indien, en Asie, où l’impérialisme américain cherche à étendre sa domination sur le monde, où une puissante oligarchie veut imposer son ordre financier sur les peuples, où des fous qui se prennent pour Dieu imaginent un être humain tout puissant qui se passera de la Nature…

     

    Paix aux hommes de bonne volonté, les hommes qui aiment les êtres humains et les êtres vivants plus que l’argent, la matière, la consommation, le pouvoir, la jouissance, les hommes qui sont portés par les valeurs chrétiennes : paix, don de soi, force morale, actions de grâce.

  • Le Coran et Mein Kampf

    Il faut lire le Coran comme il aurait fallu lire Mein Kampf.


    Tous les Allemands n’étaient pas des nazis, tous les musulmans ne sont pas des terroristes mais le Coran comme Mein Kampf porte en lui la guerre et le meurtre : les verbes « tuer » et « combattre » y apparaissent respectivement soixante-deux et cinquante et une fois, dont dix et douze à l’impératif. Ce ne sont pas des erreurs de traduction !

    Y aurait-il des « musulmans modérés » quand le Coran affirme que la paix régnera sur terre quand le monde sera converti à l’Islam : il n’y aura la paix que dans l’Islam et d’ici là, tout doit être fait pour « convertir » les infidèles.

    Je pose cinq questions aux « musulmans modérés » :

    • Le Coran est-il la parole de Dieu recueillie par le Prophète par la voix de l’ange Gabriel ?
    • Le Coran, tel qu’il a été écrit par les successeurs de Mahomet, peut-il être interprété et critiqué ?
    • Lorsqu’il y a des contradictions entre les sourates, les dernières annulent-elles les précédentes ? La guerre et la violence l’emportent-elles sur le message évangélique d’origine ?
    • Lorsque le Coran dit de tuer les infidèles qui le combattent et que Mahomet fait tuer et assassiner tous ceux qui s’opposent à sa volonté de puissance, donne-t-il l’exemple à suivre ?
    • Lorsque des sourates sont édictées pour satisfaire les désirs charnels de Mahomet, est-ce au nom de Dieu ?

    Si vous répondez positivement à ces cinq questions, vous n’êtes pas modéré ; sinon, vous n’êtes pas musulman ou, au mieux, vous êtes un musulman mou. Comme il y a une majorité de mous au sein du peuple, qui se soumettront à la violence et à la pression, comme cela se passe en Algérie ou au Maroc.

    Heureusement, il existe des pays où règne un islam modéré… l’Arabie Saoudite par exemple. Là-bas, sauf si on s’oppose à la famille régnante, on ne risque pas l’emprisonnement et l’assassinat sans procès. Si une femme ne commet pas l’adultère et si elle se conforme à la charia, elle ne sera pas lapidée. Si une personne ne se convertit pas à une autre religion ou ne se déclare pas athée, elle ne sera pas décapitée.

    L’islam est une religion de paix. Demandez à ceux qui n’ont pas lu le Coran et ne veulent pas voir ce qui saute aux yeux. La tuerie de Charlie Hebdo (saloperie de journal !) et de la boutique kacher en janvier, la décapitation d’un homme en juin et les attentats du vendredi 13 octobre (un vendredi 13…) qui sèment la mort dans les rues et les salles de Paris ne sont que le fait de quelques individus désaxés, pas du tout le fruit d’une action délibérée d’un islam qui renoue avec les guerres de conquête, n’est-ce pas ? L’élimination par le feu et le sang des chrétiens et des juifs d’Orient est un épiphénomène, surtout pas une opération d’envergure destinée à éradiquer les autres religions. Mais non.

    Nous sommes en guerre, nous avons mis des siècles à acquérir la liberté et je ne veux pas me soumettre, ni aux religieux, ni aux gouvernants qui nous méprisent et nous imposent la bien-pensance.